Il y a parfois des rencontres qui nous ouvrent vers d'autres chemins avec plus de lumière sur la vie...
De ces instants de détresse, surgissent parfois de belles surprises !
L'amitié fut l'une d 'entre elle, la plus belle, la plus forte, la plus solide…
Elle était là, toujours présente pour m'écouter déverser ma colère, mes pleurs…pour partager ce soupçon de force et d'énergie qui refaisait surface par instant, mon miroir quand je me battait pour que ce mal surgissant ne soit pas destructeur mais épanouissement au bout du chemin.
L'amitié qui accepte l'autre dans cet ego qui enserre et qui éloigne de tout.
L'amitié qui oblige parfois l'un à s'effacer pour laisser l'autre respirer.
L'amitié où il faut être fort même quand rien ne va tout simplement pour aimer encore plus l'autre dans la détresse qui coule à flot.
L'amitié ?
Ce mot presque magique qui surgit au détour de notre vie, ce mot prononcé si souvent, trop souvent !
«Tu es mon ami....
Bonjour ami!...
Je croyais qu'on était amis?...
Le mot "AMI" est souvent prononcé, l'est-il à bon escient?
Ne prenons-nous pas trop vite le mot ami pour caractériser une simple
relation?
On respire bien souvent l amitié, la vraie, bien avant de lui donner son
nom, un peu comme l'amour...aujourd'hui elle hésite à prononcer ce mot.
Elle lui a donné une dimension difficilement égalable.
Jordanie..désert..une halte au coucher du soleil. Une ballade dans le sable apès une après-midi de repos sous la tente bédouin, bien peu de temps pour réaliser un rêve, un autre voyage à venir sûrement..... Kiomars notre chauffeur 4x4, habitant du désert, est là avec nous.
Le 4x4 de nouveau nous emporte vers d'autres lieus,"french castle" avant de nous poser un insant, pour le coucher du "roi"...soleil....
Le silence est d'or... Nos yeux scrutent cet astre magique, la brume est là. Assise sur le sable, mes doigts inlassablement s'enfouissent dans cet or rose... Kiomars présent semble lui aussi ne faire qu'un avec l'instant présent, osmose d'un instant, par son regard je saisis toute l'immensité de ce lieu, il est là, comme pour me dire :
Une rencontre gravée au fond de moi...un regard qui a su m'insuffler, l'espace d'un instant, l'immensité du désert au soleil couchant quand la brume vient enveloppée les montagnes pour une nuit étoilée. |
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Ces nubiens, qui font de leur simplicité offerte, un témoignage spontané d’une chaleur
humaine qui nous réchauffe...
et pourtant nous avons l’impression de tout avoir,
nous les européens...
Camina, tu es venu vers moi bien sûr comme les autres enfants, un panier garni de statuettes et d’objets que tu espèrais vendre aux passants du soir…
Je t’ai promis de m’arrêter au retour et de choisir ce qui me rappellerait mon passage parmi vous…
Tu as été patiente et quand nos regards se sont croisés de nouveau, tu as su que tu pouvais approcher. Je t’ai demandé de choisir le bracelet que je souhaitais porter et la poupée que j’offrirais à mon retour, toute étonnée que je te demande cela.
Et avant de t’éloigner pour laisser place aux autres enfants gourmands, tu m’as alors offerte en retour une statuette à mettre dans mes bagages, peut-être en simple remerciement d’une promesse tenue..
Ce bracelet que j'aime à porter pour me rappeler et témoigner aux autres
que nous avons beaucoup mais qu’il est vrai que nous avons aussi perdu cette
chaleur de la relation, une rencontre inattendue, un échange, un geste,
mille sourires...
un baiser, une photo, un petit geste de la main en partant et toujours ce
sourire qui restera en moi...bien sur je n'occulte pas la misère mais je
me suis nourrie de toi Carmina dans cet instant au soleil couchant...
toi
habitante du Nil, toi qui s'en le savoir m'a transmis cet esprit du Nil qui
me permet de me ressourcer