Mes contes

Il y a parfois des mots qui veulent juste être contés..........


S’assoir un instant

S’assoir un instant, écouter le silence nous chuchoter notre vie…
Quelques feuilles, un crayon, les mots courent sur la feuille,
Soudain une brise légère, voilà les mots en voyages,
Les feuilles emportées, éparpillées sur l’herbe fraîche…
Vite, vite, il lui faut les ramasser…
Oh ! mais où sont les mots, des pages blanches !
Recto, verso…rien, nada !
Incroyable, où se sont-ils cachés ?
Tiens un bruit, qu’est-ce ?
D’où cela vient-il ?
Tout est silence autour d’elle,
Les enfants sont en classe et pourtant..
Il lui semble être dans une cour de récréation,
Ca piaille, ça crie, ça rit..
« Aie, ça chatouille…
Tiens une caresse..
Aie mais ça pique, ça pince…
Rires… »
Mais que diable est-ce, elle ne vois rien, serait-elle devenue aveugle ?
Elle sens mais ne voit..
Quel est ce monde qui lui ouvre ces portes ?
Mon dieu ! Serait-elle devenue un géant, grandit en un instant, soufflé par le vent comme le vase de ce souffleur de verre ?
« Aides moi, Orion, montres moi la direction, là où mes yeux doivent se poser… »
« Oui, je suis là…
Allonges toi dans cette herbe verdoyante, fermes les yeux et ouvres ton cœur »
« Oh Orion, pourquoi je me sens si bien, Orion, dis moi ? »
« eh bien, c’est simple…les mots de ton cœur déposés par écrit, on pris la liberté d’aller jouer...très indisciplinés, ils sont un peu fous…ils avaient besoin de bouger…et maintenant tout joyeux de cette escapade, ils ont décidé de rentrer à la maison…jouer avec d’autres mots qui sont au fond de toi et qui demain se retrouveront par ta main sur cette feuilles laissée blanche pour accueillir d’autres mots, encore plus fous que les précédents…qui iront à leur tour jouer avec les noisettes, les pâquerettes, les papillons, les limaces, les escargots…pour te colorer encore plus…ainsi est la vie…pas vraiment de sens, des instants qui font que la direction n’est jamais la même…est-ce un non-sens, non un sens…celui de ton destin… »

07/02/2010
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Les flocons tombent au dehors..mais elle ne le dira pas...

Il était une petite fille qui s'appelait lucette..
Elle était bien triste et se sentait seule dans ce monde de "grands"..
Ces grands qui semblaient être des géants où elle ne pouvait éclore
Ces grands qui lui rappelaient sans cesse les limites de la vie dans le mot "interdit" ou "c'est pas bien"..

"Pourquoi je fais mal se disait-elle?"

Hier encore, elle se souvient d'être rentrée à la maison toute sourire de raconter ces "messages" descendus du ciel..ces fleurs blanches qui voltigeaient..elle n'a reçu qu'un "gentil sourire"...

Ajourd'hui les flocons tombent au dehors, elle ne le dira pas, elle se remplira d'eux pour faire que son carcan intérieur s'arrondisse, que ses murs rigides fondent..
Aujourd'hui, elle ne dévoilera pas les messages reçus, cette douce colombe qui nait en elle...
Aujourd'hui, elle sait que c'est d'elle seule qu'elle pourra éclore et alors elle pourra se faufiler parmi les géants..

Patricia

26/01/2010
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Il était une fois un homme...

Il était une fois un « homme » blotti dans sa chaumière, bien au chaud. Il ne se posait pas de questions, il vivait tout simplement. Un jour, la porte s’ouvrit comme si quelqu’un avait trouvé seul la clé à tourner.

Il fut surpris de cela mais néanmoins heureux de sentir ce parfum nouveau, cette « senteur ». Oh ! très léger mais terriblement enveloppant. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait mais c’était comme une lumière qui lui montrait une silhouette inconnue à ce jour.

Il ne songea pas à refermer la porte, à quoi bon finalement, l’air était doux.

Un jour, il fut réveillé par un mauvais temps qui s’annonçait, l’eau ruisselant au travers de la porte restée entrouverte et puis le soleil revint et assécha les gouttes d’eau déposées.

Un autre jour, ce fut l’orage qui lui fit ouvrir les yeux, la porte s’ouvrant encore plus mais il ne pouvait bouger, il subissait cette intempérie. Comme toujours ensuite le soleil revint avec un magnifique arc en ciel qui illumina la maison.

Il avait senti son cœur battre très fort durant ces instants mais maintenant il était au repos presque dans un état de vide. Notre homme ne se sentait pas bien de tout cela.

Les jours suivants, il décida de sortir pour marcher dans le bois, il avait besoin de remplir ce « vide ».

Là, il fut interpelé par une petite voix qui lui dit :

-         « regardes à tes pieds, que vois tu ? » il se baissa et observa.

Il vit tout simplement la vie, celle qu’il enjambait normalement. Son regard commença à se porter sur les arbres et les racines qui semblaient lui dire bonjour et lui sourire, il souriait à son tour, il était bien de cela, il lui semblait enfin respirer là en se fondant dans ce qui l’entourait.

Cela lui rappelait cette « senteur » quand la porte c’était entrouverte….

Tiens d ailleurs il n’avait jamais refermé cette porte.

Rentré à la maison, il oublia tout cela et repris sa vie.

Une nuit un terrible orage arriva, les feuilles, les branches poussèrent la porte pour s’engouffrer, il se sentait dans une mouvance totale.

Le soleil réapparu, il sentit alors une chaleur l envahir, il était bien….mais la senteur n était pas là…

Les jours suivants il se sentait d enouveau vide, ni orage, ni soleil, ni « senteur », rien sinon cette  porte de plus en plus ouverte…

Il resta ainsi à attendre, attendre quoi il ne le savait pas..

Et puis de nouveau cette « senteur » l’envahit, faisait il beau dehors ? non gris comme depuis 3 jours mais alors qu’était ce ?

Une petit voix au fond de lui, lui parvint

-         « Comment te sens tu ».

-         « bien, très bien mais qui es-tu. ? »

-         « mais ton cœur »

-         « et toi mon cœur tu te sens bien ? »

-         « oh oui moi toujours »

-         « toujours, pourtant je ne le sais pas toujours, comment peux tu être bien toujours ? »

-         « bah ! je me baigne dans ta « senteur »

-         « comment tu fais, elle est pas toujours là »

-         « oh que si, c’est toi qui sent pas quand tu écoutes la pluie, l’orage, quand tu te rejoins du soleil qui entre, tu l’oublies mais elle est toujours là au fond de toi..Juste que parfois tu l’acceptes et d’autres fois non….et quand tu es dans le vide c est parce que tu sais qu’elle est là mais tu ne veux pas d’elle…tu veux le soleil…
Plus tu traverses de vagues, plus tu la laisses  se découvrir à toi mais saches qu’elle est toujours là dans ton centre…à jouer avec moi, ton coeur »…

 

 


01/01/2010
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Il était une fois une femme nommée Cassandre...

Il était une fois une femme nommée cassandre. Ne comprenant plus ses mots, elle les découpa en lettres et les jeta dans un puits.

Alors qu'elle découpait le « je m'aime », elle fût entrainée par le dernier « e » et tomba dans le puits, ce puits à lettre qu'elle avait elle-même rempli.

 Elle avait beau essayer de nager, elle se trouvait toujours entrainé par le « O » qui la faisait tourner en rond, ou bien le « I » qui la piquait ou le « Z » qui la menait d'un côté et l'autre du puits sans lui permettre de trouver le « H », cette échelle qui lui montrerait de nouveau la lumière…

Alors qu'elle commençait à se fatiguer et que son cœur ne pouvait plus respirer, le « x » s'envola pour donner naissance à un papillon.

Ce papillon demanda alors au « A » de l'aider car ne voulant pas se noyer avec cassandre, il avait besoin d'un support pour s'accrocher à elle. Le « A » se déposa tel un bonnet sur la tête de cassandre et le papillon pu enfin se poser…

-         « petite cassandre, je suis là pour toi..écoutes moi » dit-il « tes mots sont devenus trop lourds à porter, ils ont perdu de leur légèreté car tu as perdu leurs sens »

-         Que puis-je faire dit cassandre, je me noie, je me vide de tout…

-         Cassandre, ferme les yeux…te rappelles-tu d'une odeur particulière ?

-          Oui petit papillon, je me souviens de ce  bain aux huiles essentielles, cette odeur ambre qui se répandait..

-         Cassandre, te rappelles-tu d'une lumière particulière ?

-         Oui petit papillon, la flamme de la bougie que j'allumais, cette lumière qui m'enveloppait..

-         Cassandre, te rappelles-tu d'un contact particulier ?

-         Oui petit papillon, mes doigts qui glissent sur l'argile…

-         Cassandre, te rappelles-tu d'une musique particulière ?

-         Oui petit papillon, je me souviens d'une terrasse andalouse et d'un guitariste

-         Cassandre, te rappelles-tu d'un goût particulier ?

-         Oh Oui petit papillon, j'adore les fraises des bois cueillies au jardin, les cerises picorées sur l'arbre tel un oiseau…

-         Cassandre, qu'évoque l'oiseau pour toi ?

-         L'oiseau ? des ailes, oui trouver des ailes pour s'élever, devenir léger juste porter par l'air..prendre la brise qui passe et partir tel un bateau à voile …

-         Cassandre ?

-         Oui petit papillon ?

-         Comment te sens-tu ?

-         Je vois des étoiles dans l'obscurité de la nuit…il y en a plein, elles scintillent, elles m'appellent…

-         Cassandre, que sens-tu encore ?

-         Je sens une énergie chaude en moi qui se diffuse, je sens mon corps léger et chaud….

-         Ouvre les yeux maintenant…

-         Oh papillon ! mais où est le puits ?

-         Il est toujours là car il est toi…mais ton cœur a pris toute la place, il te permets de voler et de ne pas tomber dedans…

-         Quand tu sentiras que tu risques de tomber, ferme les yeux et réveille tes sens…dans le silence de l'instant…hume, goute, écoutes, vois, sens et ne réouvre les yeux que lorsque tu seras devenu le sixième sens…


01/01/2010
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